En réalité, le cœur de l’ordre du jour du conseil de jeudi dernier. Retrouvez ici notre intervention, portée par Pauline Albouy Pomponne, et l’explication de notre indignation sur le budget des associations.
« Je vais commencer par les points positifs de ce budget :
🚐 la mise en place de la navette urbaine, nous y reviendrons plus tard.
💶 la mise en œuvre de bourses en soutien aux étudiants, même si nous déplorons la faiblesse de l’enveloppe (5000 euros),
🌳 une enveloppe identifiée de végétalisation de la ville (30000 euros)
💻 le chariot numérique pour les écoles
et des projets d’infrastructures que nous attendons depuis longtemps : 🚲 la voie modes doux sur l’avenue Pierre Fabre, des aménagements🦼 d’accessibilité, la rénovation de la place Pasteur par exemple, ainsi que la poursuite des études sur le futur 🎬 cinéma.
Au-delà de ces points positifs, ce budget nous a surpris car il n’est pas complètement fidèle aux orientations budgétaires que vous nous avez proposé de voter lors du dernier conseil municipal. Je prendrai deux exemples pour illustrer ce propos.
Le premier exemple concerne les contributions directes. Vous avez annoncé dans le rapport d’orientation budgétaire qu’il serait poursuivi une politique de modération fiscale.
Or, à la lecture de ce budget, nous constatons que vous y intégrez une hausse de un point de la taxe sur le foncier bâti. Cette taxe impacte les propriétaires de leur logement et les entreprises. Cette hausse, qui représente à peu près 50 000 euros de recettes, ne s’accompagne pas de mesures de redistribution, par exemple en augmentant significativement la subvention d’équilibre du CCAS, du support aux associations du domaine social, des bourses à projets ou de soutien aux étudiants. Quel est l’objectif de cette hausse de fiscalité ? Nous ne pensons pas que ce soit le moment de rajouter une charge fiscale sur le dos des entreprises, qui naviguent déjà dans un contexte tendu et difficilement prévisible, et qui, pour les plus importantes d’entre elles, vont devoir assumer le versement mobilité.
Second exemple, vous annonciez dans le même rapport que l’enveloppe consacrée aux subventions aux associations retrouverait son niveau de 2019 (avant crise).
Le montant global des aides aux associations en 2019 était de plus de 550 000 euros. Si l’on enlève les subventions liées aux phases finales de l’ASV, cela représente encore 525 000 euros. Ici, le total arrive péniblement à 420 000 euros, soit une diminution de l’enveloppe de 20% ! Certaines associations, culturelles notamment, se voient amputées de la moitié de leur subvention habituelle, d’autres, comme les radios locales, ne reçoivent même plus de subvention ! Vous avez vivement réagi lorsque je parlais, lors du dernier conseil, de mépris ressenti par certaines d’entre elles. Ce budget ne constitue pas non plus un signe encourageant pour ces associations qui tentent, tant bien que mal de continuer à construire du lien entre leurs adhérents, à construire les conditions de la reprise. Outre les difficultés liées à la disponibilité et l’affectation des salles, la municipalité leur enlève leur seul moyen de financement – outre les adhésions – en cette période difficile pour toutes et tous. Subventionner les associations, ce n’est pas jeter de l’argent par les fenêtres, c’est faire vivre le commerce local, les artisans locaux, les producteurs locaux. Nous demandons donc à ce que l’annonce du ROB soit respectée et que le niveau de subvention retrouve REELLEMENT le niveau de 2019.
Enfin, je voudrais souligner que les aménagements modes doux qui nous ont été présentés en réunion mardi sont des morceaux intéressants mais ils ne nous semblent pas assez ambitieux pour aller chercher des financements dans les différents plans qui fleurissent pour accompagner la mutation des centres urbains vers des circulations plus actives et une cohabitation apaisée des différents modes de transport (plan départemental, green new deal régional,…). Nous aimerions un effort de cohérence et une ambition complémentaires sur ce volet, par exemple en faisant un véritable effort sur la signalisation verticale des trajets piétons et cyclables existants, sur la sécurisation des jonctions entre différentes portions cyclables et sur l’aménagement d’itinéraires de bout en bout dans la ville.
Nous avions déjà voté contre les engagements anticipés de dépenses et, dans la logique de ce vote, et compte tenu des deux remarques précédentes nous voterons CONTRE ce budget. »