Nous souhaitons revenir sur l’épisode très violent du conseil municipal du 26 septembre dernier.
Tout d’abord, le maire de Lavaur, conseiller régional et ancien député (comme il aime à signer ses courriers) et les conseillers majoritaires n’ont pas apprécié la lettre ouverte que nous leur avions adressée lors de la campagne des législatives, et notamment parce que nous avions souligné qu’ils avaient rallié un « parti xénophobe ». Ils se sont émus de la violence verbale de certaines personnes rencontrées lors de séances de tractage, violence que nous n’avons jamais encouragée. Le seul argument politique qui a été avancé par le maire sur cette séquence a été : « vous ne pouvez pas nier cette déferlante migratoire que nous subissons. 80% des violences sexuelles en Ile-de-France sont l’œuvre de migrants. ». Dont acte. Heureusement qu’ils et elles ne sont pas xénophobes, sinon nous nous demandons ce que cela serait.
Ils et elles oublient un peu rapidement les nombreuses attaques dont nous avons régulièrement fait l’objet (écoterroristes, islamo-gauchistes, « pastèques »,..) depuis 4 ans maintenant, et participent d’eux-mêmes, même si apparemment c’est un peu malgré eux, à la banalisation des pensées racistes et xénophobes.
Petit fact checking après le conseil. Le bilan statistique Insécurité et Délinquance 2023 du SSMSI (Service Statistique Ministériel de la Sécurité Intérieure) précise, en ce qui concerne les violences sexuelles, que « Près de 9 mis en cause sur dix (87 %) sont de nationalité française. Les personnes étrangères sont légèrement plus nombreuses parmi les mis en cause (13 %) que dans la population (environ 8 %) ». S’il y a une surreprésentation de 5 points des personnes étrangères, on est loin de la déferlante annoncée. Ces chiffres étant nationaux, on imagine mal comment l’Ile-de-France dont le poids démographique est très important pourrait atteindre les 80%.
Autre séquence qui pourrait paraître loufoque avec du recul, c’est celle sur les frais de réception. Nous questionnons le caractère dispendieux de la commune de Lavaur sur ce poste. En particulier, nous trouvons exagéré le volume consacré aux repas de travail et aux invitations des personnalités extérieures (à peu près 2 repas par jour ouvré sur 2023), avec des deniers publics. Là, le maire nous a bien expliqué – exemples à la clé impliquant le préfet, le directeur général de l’ARS, du CHU de Toulouse,… – que, grâce à ces dépenses, la commune avait pu bénéficier d’aides publiques… c’est faire bien peu de cas du professionnalisme et de la moralité des fonctionnaires d’Etat chargés de l’application des politiques publiques… Comment peut-on croire que, sans ces dépenses, la commune de Lavaur aurait été moins bien servie par l’Etat ?
Nous passons sur son refus de faire voter une motion en soutien au monde hospitalier.
Voilà une séance qui a été l’occasion d’un feu nourri et sans possibilité de riposte de notre part, tant leur discours démontrait la pertinence de nos analyses. La violence de l’attaque montre bien que nous avons mis le doigt sur des sujets sensibles. Suite au prochain Conseil Municipal