Conférence de presse du groupe d’élus municipaux Lavaur Citoyenne 22 Juillet 2023

Nous souhaitons réagir pour donner suite aux divers événements qui se sont produits sur la commune et alentours, et aux réactions que ces événements ont engendrées.

Tout d’abord, nous rappelons que nous condamnons ces actes de vandalisme. Depuis deux ans, nous nous efforçons de contribuer au dialogue entre la direction des vergers, les élus et les associations de riverains car nous sommes convaincus que seules des solutions raisonnées et concertées peuvent permettre de concilier les attentes légitimes des riverains et les contraintes d’exploitation de ces terres.

Nous dénonçons également les accusations qui ont été portées sur des organisations ou des personnes résidant en proximité des pommiers sans preuve.

En tant qu’élu de la République, inciter à la division et à la haine sans fondement est un acte très grave et irresponsable. Ce n’est pas la première fois que le maire de Lavaur accuse sur la base d’informations non fondées et non vérifiées. Ces dernières semaines, il en a usé dans le courrier qu’il a rédigé à l’attention des maires du Tarn sur les migrants, dans son discours devant la mairie suite aux émeutes (dans lequel il fait référence à la mort d’un sapeur-pompier qui s’est révélée sans lien avec celles-ci), et dernièrement, en jetant à la vindicte populaire un habitant d’Ambres.

Ce type de posture peut se révéler très dangereux, et déboucher sur des actes violents envers les citoyens qui se battent pour leurs convictions. De plus, dans ce dernier cas, ces attaques visent à délégitimer et à jeter le discrédit sur l’écologie et les écologistes.

Lavaur Citoyenne a fait campagne sur le fait que l’écologie n’est pas une option mais une solution pour que les territoires s’adaptent aux conséquences du changement climatique. Nous, les élu.es Lavaur Citoyenne, nous n’avons cessé de le rappeler et de participer à tout ce qui permet de faire vivre cette écologie comme espace d’action, de transformation et de planification des politiques publiques locales, que ce soit au niveau communal ou communautaire. La destruction du vivant ne fait pas partie du vocabulaire de l’écologie. Jeter l’anathème sur une association écologiste, et sur leurs représentants, c’est avant tout disqualifier un collectif de riverains donc de concitoyens soucieux de leur cadre de vie.

En tant qu’élus, nous n’avons pas à attiser les tensions de notre société, mais à proposer des espaces de dialogue et de rencontre pour que des solutions soient construites. 

Pour en revenir à la nécessaire transformation écologique de notre environnement urbain, nous souhaitions également intervenir sur le PLU sur lequel nous avons dû délibérer la semaine dernière en conseil municipal.

Pour nous, ce PLU ne porte pas les outils pour préparer la ville de demain, tant au niveau environnemental qu’au niveau social. Il présente trois limites majeures :

Le projet ne sert pas l’intérêt général, qui serait de donner à la ville les outils pour aller vers une ville sobre et résiliente (le développement de l’électricité photovoltaïque est par exemple très contraint) mais des intérêts particuliers (à travers la mise en place, dans une OAP, d’une surface commerciale de 32 800m2 en entrée de ville sur un terrain agricole, ou le développement d’un lotissement à la Gravette, sans lien avec la zone actuellement urbanisée)

Le projet manque de cohérence d’ensemble et met en danger le futur de notre commune, notamment par son manque d’ambition en termes de logements abordables dont le manque empêche aujourd’hui l’installation des jeunes couples sur la ville et va avoir de gros impacts sur nos écoles dès septembre et très certainement pour les rentrées à venir également.

Enfin, les procédures de concertation sont très légères et n’ont pas inclus les élus de la commission urbanisme.

Ce plan est tellement vide de sens qu’il n’a pas été présenté lors de la réunion publique (seul le processus a été évoqué, pas le contenu), ni en conseil municipal, où nous avons posé directement nos questions sans que personne prenne le temps d’en présenter ne serait- ce que les grandes lignes.

Nous terminerons sur ce thème du manque de démocratie que nous avons souvent constaté dans la commune et qui s’accentue au fil de notre mandat. Les plus de 1500 pages du PLU nous ont été adressées 6 jours en amont du conseil municipal (malgré notre demande d’en disposer avant la réunion publique du 26 juin). Les débats en conseil sont pauvres, nos questions ne trouvant pas de réponses appropriées mais des généralités sur l’historique de la commune. Le dossier préparatoire du dernier conseil n’était pas complet.

Nous tenons aussi à dénoncer l’usage des fonds de la commune pour les intérêts des élus majoritaires, ces derniers temps.

En finançant un bilan de mi-mandat aux frais de la collectivité sans inclure la vision des élus minoritaires

En finançant une campagne de communication du maire sur les affiches de la ville

En finançant de nombreux buffets lors d’inaugurations, pots divers et variés, dîners, tous payés par la collectivité et concentrés sur les jours où le maire est présent sur la commune.

Nous avions voté contre l’explosion de ce type de dépenses dont la commune n’a pas besoin dans ces proportions, et qui sert surtout la mise en valeur de son « premier magistrat ».

Pour rétablir un peu de transparence et de débat sur notre cadre de vie, nous proposerons une réunion d’information sur le contenu du PLU au lancement de l’enquête publique pour que les vauréennes et vauréens intéressés puissent avoir une lecture de ce dossier.

 

Pauline Albouy Pomponne, Emmanuel David, Céline Mougin, Régis Navellou, élu.es Lavaur Citoyenne