Conférence de presse du 26 août 2024

Venez vous rendre compte de l’état de la commune

Lors des législatives anticipées du début de l’été, notre ville a connu un séisme politique annonciateur de changements pour la suite. Le maire s’est rallié au Rassemblement National, alors qu’il a été élu sans dévoiler cette stratégie politique. Les citoyen.nes vauréen.ne.s ont clairement désavoué cette ligne politique, confirmant le mot d’ordre de la manifestation que nous avions organisée avant le dernier conseil municipal : Non, Lavaur n’est pas d’extrême-droite. Le score du candidat du Nouveau Front Populaire au premier tour sur la commune, et le front républicain que nous avons formé pour faire perdre Guilhem Carayon, défenseur d’un discours politique visant à diviser et à trier les citoyen.ne.s, représentent pour nous un espoir de changement pour les futures échéances électorales. Le second tour nous montre également qu’avec une mobilisation républicaine, le changement pour lequel nous œuvrons depuis plus de 4 ans peut arriver.

Notre commune en a cruellement besoin. En ce mois d’août 2024, nous vous invitons à venir faire un tour de la commune afin de vous rendre compte des effets de plus de 25 ans de gestion “paillettes” de la ville.

Nous commençons place Vialas par évoquer le sujet de la santé dans la ville. Notre hôpital est en grève depuis le mois de mars, il connaît une situation financière tendue et les équipes qui assurent la qualité et la continuité des soins sont épuisées. La seule action du maire – qui a été sollicité par l’intersyndicale par deux fois – aura été de faire enlever les banderoles sous prétexte que « cela fait sale ». Sans commentaire. Les urgences sont fermées la nuit et le week-end depuis 2 ans maintenant. La tentative de mise en œuvre d’une Maison Médicale de Garde a avorté, ce qui aura coûté 13000 euros à la commune en pure perte. Le nombre de médecins généralistes est en baisse sur notre territoire ces dernières années. « Comme partout », nous répond le maire de Lavaur. Partout ? Non. Dans les communes qui ont investi pour attirer des praticiens, qui ont créé des structures d’exercice coordonné, on voit le nombre de praticiens augmenter.

A Lavaur, nous n’avons aucune structure de coordination de la médecine et des soins de ville, aucune initiative pour inciter à l’installation des praticiens. Nous sommes nombreux à ne plus avoir de médecin traitant, ou à devoir faire 15 km pour en trouver un, et le maire ne fait rien sur ce sujet.

Sur cette même place, nous évoquerons le sujet de la gestion du patrimoine arboré de la ville. On dirait que les élus majoritaires se sont rendu compte que les arbres n’étaient pas du mobilier urbain mais des êtres vivants cette année. En 25 ans, la ville a perdu plus de 400 arbres, pour des travaux (route de Belcastel, avenue G. Spénale, avenue R. Cayre, avenue P. Fabre, le Pigné, etc…) ou pour des raisons de « sécurité », sans aucune gestion du renouvellement des individus en place, comme on peut le voir dans d’autres villes. L’objectif fièrement (mais tardivement, pour une équipe en place depuis plus de 25 ans) affiché lors de la campagne de plantation d’un arbre pour chaque naissance a été assuré en début de mandat, mais semble être tombé en désuétude. En outre, les aléas climatiques de ces dernières années ont entraîné un affaiblissement des individus matures et rendent difficile la croissance des derniers plantés (comme on le voit bien sur l’entrée de ville de la route de Saint-Sulpice). Les Vauréennes et les Vauréens ont passé l’été avec l’ensemble des parcs fermés, les grands-parents qui ont accueilli leurs petits-enfants en ont souffert, tout comme les personnes à la recherche de zones fraîches. Notre position n’est pas, comme l’affirme le maire par caricature comme à son habitude, de sauver quel que soit le prix les arbres en place, mais de mettre en place une gestion pluri-annuelle des plantations, en construisant des îlots de verdure (forêts urbaines), avec des essences adaptées au changement climatique.

Depuis cette place, nous apercevons également l’enclos du cinéma, qui, rappelons-le, est fermé depuis 4 ans et demi maintenant, sans offre alternative (type Cinécran ou cinéma de plein air).

Nous pouvons ensuite aller vers l’avenue Augustin Malroux où se trouve un bâtiment acquis par la commune en 2019 pour servir de maison des associations. Depuis plus de 4 ans, ce bâtiment est dans le patrimoine de la commune, sans valeur autre que du stockage de matériel. Une association de la commune a cherché récemment à l’utiliser. Elle a reçu une fin de non recevoir de la mairie.

En outre, de nombreux bâtiments municipaux sont en mauvais état : le chai des Clauzades est fermé pour des questions de structure, l’Agora Théâtre va être démantelé (sans remplacement), l’ancienne mairie est partiellement fermée,… Ces bâtiments souffrent d’une mauvaise accessibilité et n’ont pas été correctement entretenus. Ils se retrouvent inadaptés pour abriter des activités associatives. Cela pose la question de leur valeur dans le patrimoine communal à moyen terme. Nous pouvons espérer que la situation du Chai est transitoire, mais pour les autres bâtiments, nous ne savons pas quelle est la stratégie de gestion de ce patrimoine.

Nous pourrions également passer par la rue du port d’En Taïx, pour laquelle une étude de voirie a été réalisée en 2020… sans résultat tangible jusqu’ici. L’entretien régulier de la voirie a été fortement négligé, surtout dans les quartiers. Un effort a été fait cette année, mais il reste encore beaucoup de kilomètres de voirie en mauvais état, sans qu’un plan pluri-annuel de réfection de la voirie ne nous ait été présenté. Comment se prennent les décisions, comment sont priorisés les travaux à réaliser, c’est un mystère pour nous, bien que nous ayons demandé à plusieurs reprises plus de transparence sur ces décisions. Dès décembre 2022, le conseil municipal avait pourtant voté 110000 euros pour lancer des travaux qui n’ont jamais été réalisés.

Nous allons remonter les allées Jean Jaurès, qui étaient au cœur de l’étude sur les mobilités douces (votée en décembre 2019) et qui auraient dû fortement évoluer sous cette mandature. Ce plan a été finalisé en 2021 et, pour l’instant, n’a donné lieu à aucune réalisation. Les points dangereux que nous avions identifiés, comme la sortie des véhicules du parking de la place Vialas dans la rue des soignants 2020, n’ont pas été améliorés, les traçages sont en train de disparaître et la zone de rencontre, en haut de la Grand’Rue, n’est toujours par mise en œuvre.

Nous terminons place Pasteur, qui a pour le coup été entièrement refaite sous cette mandature. C’est un endroit où les fortes chaleurs sont particulièrement ressenties (relevés de température d’Olivier Chollet en 2023). La fontaine est déjà abîmée. La mairie avait un projet de composteur collectif, projet qui a été abandonné sous la pression d’un riverain.

En synthèse : Cinéma fermé depuis plus de 4 ans, bâtiments municipaux vétustes et partiellement fermés, acquisitions de foncier improductives pour la commune, état des routes et rues, sécurité des circulations douces, état du patrimoine arboré… la liste des manques dans notre commune particulièrement endettée est longue. En parallèle le Maire annonce un musée (depuis 15 ans), une maison sports santé, une maison des associations et ne dit plus un mot pour le gymnase de la Tarnaise pourtant promis en 2019.

Ceci est la conséquence de compressions sur certaines lignes du budget de fonctionnement, afin de dégager certaines possibilités d’investissement, au détriment de l’état général de la commune. En bref, à Lavaur, on préfère construire qu’entretenir. Logique de gestion qui convient à un maire absent de la ville, puisqu’il habite Paris, qui préfère faire des photos pour inonder le Lavaur Mag de cérémonies plutôt que d’assurer le quotidien de nos concitoyens.

Nous appelons à un front républicain aux prochaines élections municipales pour que cela change et que les intérêts des vauréen.nes priment sur les intérêts personnels.

Les élu.e.s Lavaur Citoyenne.