Nous avons participé, comme 10 000 personnes, à la manifestation organisée par plusieurs collectifs et associations pour redire notre opposition au projet de l’autoroute A69, anachronique et surdimensionné. Notre cortège a suivi le tracé déclaré en préfecture dans une ambiance festive et bon enfant. Un bon nombre de familles étaient présentes.
Même si nous sommes fier.e.s d’être parmis celles et ceux qui prennent des risques aujourd’hui pour soutenir le combat des opposant.e.s, nous ne cautionnons pas et condamnons les actes de violence envers les entreprises et les forces de l’ordre.
Nous avons largement échangé samedi avec les jeunes engagés dans cette lutte, qui nous ont fait part de leur colère profonde face à un système démocratique incapable de leur permettre d’appréhender un avenir serein. La trajectoire des +2 degrés est derrière nous, et nous devrons nous adapter à bien pire si rien n’est fait à court terme. Celle colère est légitime et démontre leur lucidité et leur capacité à penser leur futur.
La violence des un.e.s répond aujourd’hui à la violence des autres : aucune incidence de l’avis négatif de toutes les instances environnementales, non respect de la loi par l’entreprise Atosca (comme l’a montré le rappel à l’ordre de la préfecture pour des travaux faits sans état des lieux préalables sur une zone protégée), arrêtés préfectoraux fantaisistes (battue administrative) pour mobiliser les forces de l’ordre pour protéger les travaux, mise en danger des gendarmes lors des abattages, non respect du moratoire sur les défrichements la semaine dernière, réunion de « concertation » fantoche organisée par la préfecture, sans certains élus directement concernés par le tracé et avec la maire d’Albi… Rappelons que 5 recours sont posés en justice, et qu’il est fort probable qu’au moins un de ces recours soit jugé valide une fois qu’il sera trop tard…
Cela n’excuse rien, évidemment, mais nous considérons aujourd’hui qu’il est impératif que l’Etat et les autres parties prenantes de ce projet reconstruisent une voie de dialogue pour limiter les dégâts