La grande braderie, pour sauver les finances de la ville

Depuis l’achat de l’ancienne polyclinique, aussi appelée “Bel Air”, dans un contexte où les besoins de financement sont importants (le cinéma n’est pas encore payé, le chai des Clauzades a besoin d’1 à 2 millions d’euros pour sa consolidation, les projets de voirie régulièrement décalés sont chaque année plus nombreux,…), les conseillers majoritaires sont à l’affût de projets pour renflouer les caisses, quitte à brader le patrimoine municipal.
Ainsi, l’ancienne mairie a été vendue pour les raisons suivantes :
• le premier étage n’était plus utilisable
• elle n’était pas accessible pour les personnes à mobilité réduite
• elle n’était plus aux normes et mal isolée
Cet état général est en fait un parfait exemple de la politique menée ces 30 dernières années : une compression au maximum des coûts de fonctionnement (parmi lesquels l’entretien des bâtiments communaux et de la voirie) pour générer des marges d’investissement de nouveaux bâtiments, dont l’entretien n’est pas financé. Donc, au fil des années, des bâtiments qui n’évoluent pas et deviennent obsolètes et dangereux.
Sauf qu’à force de pousser la poussière sous le tapis, et 30 ans de poussière cela en fait une grande quantité, nous arrivons à la limite d’élasticité du système, et l’élastique est en train de claquer entre les doigts des vauréennes et vauréens : autour de 30 millions de dettes, et à ce jour, une prévision d’emprunt supplémentaire de 3,5 millions pour l’année 2025.
La vente de l’actif patrimonial de la commune est donc incontournable pour limiter les dégâts. Nous avons demandé à ce que les conseillers majoritaires le fassent en concertation avec les habitants de la commune, afin de maximiser l’acceptabilité des projets autour de ces bâtiments. Demande restée lettre morte, à l’image du peu de considération du maire pour la concertation citoyenne, ce qu’il a pu démontrer à plusieurs reprises depuis le début de ce mandat (improductivité notable des commissions extra-municipales sur les mobilités douces, le cinéma, etc.).