Pour une ville comme Lavaur, de plus de 10 000 habitants, proche de la métropole toulousaine, accueillant environ 10 000 nouveaux habitants par an, il est indispensable d’avoir un Plan Local d’urbanisme (PLU). En effet, il définit les principes d’organisation de l’aménagement des espaces urbains pour une dizaine d’années.
La Mairie a décidé en 2004 d’élaborer son PLU ; il faut en moyenne 5 ans pour le réaliser. En 2014, la loi ALUR a imposé aux collectivités territoriales de finaliser ce travail avant le 27 février 2017. Or à cette date, Lavaur n’avait toujours pas terminé son projet ; de fait, l’urbanisme sur la commune est géré par la Préfecture du Tarn au titre du Règlement National d’Urbanisme. Mais il s’agit d’une réglementation de base qui ne tient pas compte des spécificités locales comme le renouvellement urbain, l’habitat et la mixité sociale, la diversité des fonctions urbaines, les transports et les déplacements, les énergies renouvelables.
En 2019, un projet de PLU voit le jour, malgré une très faible concertation. Lors de l’enquête publique réglementaire, il a été l’objet de très nombreuses contestations, et d’un avis très mitigé du commissaire enquêteur.
Le Maire sortant était prêt à le publier en l’état, mais au vu des multiples remarques, tout est bloqué depuis plus de 6 mois.
Plus de 1 000 personnes ont déposé au moins une remarque.
Plus de 3 200 observations ont été faites. Les remarques des personnes et l’avis du commissaire enquêteur portent sur les points suivants :
- Le projet de PLU a été très mal concerté avec la population, les personnes publiques associées et la Communauté de Communes Tarn Agout.
- Le projet de PLU ne justifie pas suffisamment certains aménagements envisagés, comme la création de zones économiques trop conséquentes et non cohérentes avec le projet de la communauté de communes, seule compétente en matière de développement économique.
- Le projet de PLU ne tient pas compte des obligations de la loi ALUR pour adapter la ville aux enjeux de notre époque, tels que le renouvellement urbain, l’habitat et la mixité sociale, la diversité des fonctions urbaines, la problématique des transports et des déplacements, les questions d’énergie et de prise en compte de la crise climatique.